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Carte officielle du royaume du maroc

 

Le Maroc est une nation chargée d'histoire. Les découvertes archéologiques récentes font remonter ses racines à des temps immémoriaux. Sa civilisation, plusieurs fois millénaire, résulte notamment de la présence sur son sol de nombreux conquérants : phéniciens, carthaginois, romains, vandales, byzantins, wisigoths. La conquête islamique introduisit l'Islam et marquera l'histoire du Maroc.

Pays du Grand Maghreb et du monde arabe, situé au Nord-Ouest de l’Afrique, le territoire marocain est délimité au Nord par le Détroit de Gibraltar et la Mer Méditerranée, au Sud par la Mauritanie, à l’Est par l’Algérie et à l’Ouest par l’Océan Atlantique. Sa situation géographique, à la rencontre de trois mondes entre lesquels il a, depuis toujours, servi de trait d’union – l’Afrique, la Méditerranée et l’Europe – fait de cette terre un véritable creuset de civilisations.

Le Maroc couvre une superficie totale de 710 850m2 ; sa côte s’étend sur 3500 km.

Drapeau du Royaume Du Maroc

drapeau marocain

La Préhistoire
Le plus ancien fossile d'Homo Sapiens a été trouvé au Maroc en 2017. Cette découverte réécrit l'histoire de l'origine de l'humanité et suggère que notre espèce remonte à 300 000 ans en arrière et a évolué dans de multiples endroits du continent africain.

On date l'arrivée des premiers ancêtres des populations berbères actuelles, arrivées de l'est à 9000 ans avant J.C. Des sites néolithiques, proches de Skhirat et de Tétouan, montrent l'apparition d'une sédentarisation et la naissance de l'agriculture.

Des Phéniciens aux Grecs de Byzance
Les Phéniciens ont été les premiers à explorer le Maroc, dès le 11ème siècle avant J.C., en établissant des comptoirs commerçants. Les cités de Tanger, Lixus, Sala, Mogador (Essaouira) ont été des comptoirs de création phénicienne. A l'influence phénicienne succéda l'influence carthaginoise qui prit appui sur les points côtiers pour s'établir plus largement à l'intérieur des terres. Les Carthaginois ont fondé des avant-postes à Tanger et Essaouira, tout en construisant une ville sur le site de l'actuelle Rabat.

En 40 après J.C., la région nord du Maroc est annexée à l'empire romain. Volubilis est le plus important site antique romain du Maroc, inscrit au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO depuis 1997. La présence de Rome sur le sol marocain durera jusqu'au IIIème siècle. Puis le pays passa au début du Vème siècle sous la domination des Vandales, d'origine germanique, jusqu'au milieu du VIème siècle, époque qui vit l'empereur byzantin Justinien Ier anéantir le royaume vandale

  • Marrakech
  • Tetouan
  • Volubilis

Les conquêtes arabes et les dynasties successives
La fin du 7ème et le début du 8ème siècle sont marqués par la consolidation des conquêtes islamiques, sous le règne des Omeyyades, et le reflux byzantin. Les arabes apportèrent la langue arabe et surtout l'Islam, religion qui s'imposera dans tout le Maghreb.

– Les Idrissides (789 – Xe siècle)
C'est la première dynastie royale à régner sur le Maroc. A l'origine, un prince arabe issu d'Ali, gendre du prophète, réfugié dans le Moyen Atlas, que les Berbères locaux portent à leur tête en 789 sous le nom d'Idriss 1er. Son fils posthume, Idriss II, fonde alors la première dynastie royale du Maroc, avec Fès pour capitale. On doit aux Idrissides la mosquée Al Quaraouiyine et celle des Andalous à Fès, les mausolées d'Idriss 1er à Zerhoun et d'Idriss II à Fès, ainsi que la mosquée du vieux Ténès en Algérie.

– Les Almoravides (1069 – 1147)
Formée à partir d'un clan nomade originaire du Sahara, la dynastie des Almoravides, s'installe en 1058 et domine pendant un siècle un véritable empire s'étendant des confins orientaux du Maghreb à l'Andalousie. Les Almoravides procèdent dans ces différents territoires à une unification remarquable, fondée surtout sur l'islam et sur la notion de guerre sainte. Ils promeuvent également une civilisation raffinée, influencée par la culture andalouse, dont ils sont proches. Ils fondent Marrakech, deuxième ville impériale du Maroc, après Fès. Marrakech donne alors son nom au pays. De nombreux édifices datent de cette époque, la Grande Mosquée de Tlemcen, le mausolée du roi abbadide de Séville, Al Mutamid ibn Abbad à Aghmat (à 30 Km de Marrakech, au pied du Haut Atlas) ou encore la Qoubba almoravide à Marrakech.

– Les Almohades (1147 – 1248)
Le mouvement almohade est fondé dans le Haut Atlas par un lettré du nom d'Ibn Toumert qui prêche le retour aux sources de l'Islam et s'oppose au rite malikite pratiqué par les Almoravides. Ils reverseront les Almoravides et régneront sur l'empire marocain, comprenant l'Afrique du Nord et l'Espagne musulmane pendant un siècle ; ils feront de Rabat leur ville impériale. Ils ont laissé une trace importante dans l'histoire de cette région par la brillante culture qu'ils ont su développer. Les Almohades ont laissé des trésors architecturaux, aussi bien au Maroc (la mosquée Tinmel à 100km de Marrakech, classée par l'UNESCO  au patrimoine mondial de l'humanité, la Tour Hassan à Rabat, la Koutoubia à Marrakech) qu'en Espagne (la Tour de l'Or de Séville, devenue le Musée de la Marine, la Giralda à Séville).

– Les Mérinides (1248 – 1548)
Les Mérinides ont légué un nombre important de monuments historiques au Maroc, que l'on retrouve majoritairement dans leur capitale, Fès, mais aussi dans d'autres villes, la nécropole du Chellah,à Rabat ou encore la mosquée Massourha à Tlemcen en Algérie.

L'époque mérinide est celle des medersas, qui sont construites en grand nombre, ce qui fera du Maroc le pays musulman qui en compte le plus. On peut citer les medersa Seffarine à Fès (appelée l'école des chaudronniers) , Bou Inania de Meknès et Attalaâ de Salé.

– Les Saâdiens (1548 – 1660)
Au début du XVIème siècle, les Saâdiens, des Berbères venus de la vallée du Draâ, exaspérés par les offensives chrétiennes, se révoltent contre les Mérinides et chassent ceux-ci du pouvoir. Ils fondent leur propre dynastie et luttent contre les Portugais. C'est ainsi qu'ils reprennent Agadir. Le combat final contre les Portuguais a lieu le 4 août 1578, près de Ksar el-Kébir (ou Alcazar Quivir). Cette bataille, appelée « Bataille des Trois Rois », entrainera deux ans plus tard l'annexion du Portugal par l'Espagne. Ils laisseront un magnifique héritage à Marrakech, les Tombeaux saadiens, une nécropole royale d'une grande richesse architecturale.

– Les Alaouites (1660 à nos jours)
Les Alaouites tirent leur nom de leur parenté avec Ali, le gendre du Prophète. Venus du Hejaz, ils s'installent dans le Tafilalet, les Alaouites deviennent sultans du Maroc à la suite d'une période d'instabilité ayant suivi le décès du dernier sultan de la dynastie des Saadiens en 1659 ; c'est Moulay Rachid, troisième prince alaouite du Tafilalet, qui réunifie le pays entre 1664 et 1669 et réinstaure un pouvoir central, marquant ainsi le début de la dynastie alaouite du Maroc. Son fils, Moulay Ismaïl, déplace sa capitale à Meknès, à 60 kilomètres de Fès. Il repousse différentes offensives européennes tout en luttant contre les tribus berbères insoumises des montagnes.

Meknès est de loin la première grande œuvre de la dynastie, une cité au style hispano-mauresque entourée de hautes murailles percées de portes monumentales ; elle reflète particulièrement bien l'harmonie des styles islamique et européen.

Le protectorat français (1912-1956)
Le Traité pour l'organisation du protectorat français dans l'empire chérifien, connu sous le nom de traité de Fès, instaure à la veille de la Première Guerre mondiale, un protectorat français sur la plus grande partie de l'empire. La région de Tétouan, au nord, et celle d'Ifni, au sud, sont tenues par l'Espagne au terme d'une accord secret entre la France et l'Espagne. La zone de Tanger est soumise à un régime particulier qui sera plus tard précisé par la convention de Paris du 18 décembre 1923, qui en fait une ville sous statut international. Ces différents accords régissent le Maroc jusqu'à l'indépendance en 1956.

Le Maroc moderne (1956 à nos jours)
A partir de l'indépendance, le sultan porte le titre de roi, sous le nom de Mohamed V. Le 26 février 1961 son fils Hassan II lui succède jusqu'à sa mort, le 23 juillet 1999. Son fils, Mohammed VI devient le vingt-troisième monarque de la dynastie alaouite et le troisième à porter le titre de Roi du Maroc.

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La Formation au sein des FAR
L’action Royale vise d’abord la formation de l’homme qui est le premier capital à sauvegarder

 

far marocain

 

Devant les impératifs de développement et en raison de l’avancée technologique que connaît le domaine militaire, le renforcement et la modernisation des moyens et des méthodes de la formation ont bénéficié, tout au long de la décennie écoulée, d’une Sollicitude Royale particulière.
Conscient des défis et des mutations profondes de la technologie militaire, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d’État-Major Général des Forces Armées Royales, ne cesse de mettre l’accent sur l’importance de la formation.
« Notre objectif suprême est de voir nos Forces Armées Royales dans toutes leurs composantes, terrestres, maritimes, aériennes et Gendarmerie Royale, évoluer constamment, accompagner les mutations que connaît le domaine militaire, acquérir les nouvelles technologies et mettre à jour leurs connaissances afin qu’elles puissent s’acquitter au mieux de leurs missions », souligne le Souverain dans son Ordre du Jour à l’occasion du 51e anniversaire de la création des FAR.
Conformément aux Orientations Royales, une vitesse de croisière a été adoptée pour moderniser les établissements de formation militaire des trois composantes des Forces Armées Royales : Terre, Air et Marine.

FAR MAROC


Restructuration générale de la formation dans les FAR
L’enseignement militaire théorique classique ou de haut niveau a connu un essor remarquable qui s’est accompagné d’un grand nombre d’exercices et d’entrainements. Ce tournant stratégique vise l’investissement dans le capital humain des FAR. Pour cela, le Roi a donné Ses Hautes Instructions pour que les cursus de formation dans les grandes Ecoles militaires des FAR soient régis par une bipolarité équilibrée entre l’Enseignement militaire et l’Enseignement universitaire. Le premier vise à préparer l’officier aux fonctions de commandement, le second a pour objectif de le doter du niveau académique requis. Cette Vision s’inscrit dans la nature des missions dévolues à l’armée (projections extérieures et soutien humanitaire aux populations civiles en cas de catastrophes naturelles). Elle vise à entretenir chez l’officier des FAR la polyvalence et la prédisposition à évoluer dans des théâtres d’opérations interarmes et interarmées.

Des réformes propices à l’épanouissement et à la recherche
Pour la formation initiale des Officiers, les Directives Royales ont mis les grandes écoles militaires que sont l’Académie Royale Militaire (ARM), l’École Royale de l’Air (ERA) et l’École Royale Navale (ERN), sous les feux de la rampe. De nombreux chantiers ont été réalisés pour l’extension des infrastructures, la modernisation des moyens et des installations spécifiques. Dans cette voie, une profonde révolution des pédagogies a été adoptée, établissant ainsi une révision de l’ensemble des cursus.

L’Académie Royale Militaire, une École de renom
Considérée depuis longtemps comme une pépinière des Officiers des Forces Armées Royales, l’Académie Royale Militaire, tout au long de cette décennie, a été au cœur des changements et des réformes initiés. Ces changements ont été effectués afin de développer chez les élèves officiers l’esprit d’ouverture et de jugement et leur faire acquérir une méthode de travail, de réflexion et d’analyse.
Un système modulaire dans les trois filières enseignées a été adopté, dans le cadre de la réforme universitaire engagée au Maroc depuis 2002.
Le nouveau cursus de formation universitaire est entré en application en 2008.
Pour la rentrée universitaire de 2019, Sa Majesté le roi, Conscient du rôle et de la place qu’occupe la femme au sein des différentes Institutions su pays, a donné ses Hautes Instructions pour ouvrir cette prestigieuse Académie, pour la première fois depuis sa création, au personnel féminin qui sera soumis au même cursus que son homologue masculin.

L’École Royale de l’Air, un cursus d’excellence
Pour suivre l’évolution rapide du domaine de l’aéronautique, l’École Royale de l’Air a procédé à l’adaptation de ses programmes de formation scientifique et technique.
Pour relever ce défi, une stratégie de formation, basée sur trois axes, a été adoptée : l’évolution constante des programmes, le développement des technologies d’information et de communication (TIC) et l’ouverture sur le monde extérieur pour assurer une veille technologique permanente. Aujourd’hui, le cursus de formation se distingue par son caractère dynamique et évolutif suivant des normes pédagogiques adéquates, permettant aux élèves officiers d’exercer leur métier avec succès.
Véritable campus universitaire, l’ERA est dotée d’installations et d’équipements adéquats, offrant aussi bien au corps enseignant qu’aux élèves officiers, les meilleures conditions pédagogiques et de confort pour apprendre et se former.

L’École Royale Navale, une formation aux standards internationaux
Le développement continu des instruments et des moyens à bord des navires impose un changement draconien des méthodes d’entraînement et d’instruction. C’est ainsi qu’en application des Instructions Royales de modernisation et de remise à niveau du cursus de formation, l’École Royale Navale s’est dotée d’une infrastructure et de moyens pédagogiques de haut niveau répondant aux normes internationales.
La Marine Royale d’aujourd’hui n’a rien à envier aux autres puissances maritimes étrangères en matière de formation. Privilégiant la qualité de la formation des candidats sélectionnés pour embrasser la carrière d’Officiers de la Marine Royale, cette dernière a pu franchir la troisième dimension par l’introduction de la composante aéronavale.
Le renforcement du rôle du Centre d’Apprentissage Pédagogique de la Marine Royale (CAPMAR) et la participation du personnel marin dans différents exercices combinés avec toutes les puissances maritimes mondiales reflètent la Stratégie Royale et l’importance que le Chef Suprême accorde à la formation et au développement du potentiel humain évoluant dans les espaces aériens et maritimes.

Les Centres de formation, pour un accès général à la formation
Les Centres de formation des Sous-officiers et Hommes de troupe ne sont pas en reste des réformes entreprises ces dix dernières années dans le domaine de la formation. Avec l’avènement des nouvelles technologies, notamment la migration vers la technologie digitale ou numérique, les Centres d’instruction de l’Infanterie, des Blindés, de l’Artillerie, du Génie, des Transmissions, du Transport, du Matériel et de l’Intendance ont réadapté leurs cursus de formation selon les besoins des Forces Armées Royales. Un Brevet de Cadre de Maîtrise (BCM), a été récemment instauré pour consolider les connaissances générales et interarmes des Sous-officiers supérieurs et leur permettre la maîtrise de leur spécialité.
Un intérêt tout particulier a été également accordé à l’enseignement des langues dans toutes les Écoles et Centres de formation des FAR.

Grande ouverture sur l’avenir
La Haute Volonté Royale de s’ouvrir sur notre environnement et à l’international a permis non seulement l’ouverture des grandes écoles militaires marocaines aux cadres en provenance de pays africains frères et amis, dans un esprit de partage, mais également aux officiers du vieux continent, des Etats-Unis d’Amérique et même d’Asie.
Parallèlement, des officiers des Forces Armées Royales bénéficient chaque année de cours, stages ou séminaires dans des domaines de la défense dans diverses écoles militaires à l’étranger.
La promotion de la recherche scientifique
La recherche scientifique constitue une préoccupation majeure dans le dispositif de formation supérieure militaire. Ainsi, sur Hautes Instructions Royales, une convention de partenariat scientifique a été signée, le 12 décembre 2012, entre le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres et le ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement, chargé de l’Administration de la Défense Nationale. Cette convention formalise la coopération en matière de formation et de recherche scientifique et technique entre les Etablissements d’enseignement supérieur, de formation d’ingénieurs ou assimilés du Royaume et les Etablissements de formation des FAR. Elle sert de base à la conclusion de partenariats en matière de recherche scientifique entre les établissements des deux départements.

Création du Collège Royal de l’Enseignement Militaire Supérieur :
Une formation dédiée au commandement
Les perfections des FAR, aussi bien au niveau de la défense de l’intégrité territoriale que de la participation aux actions internationales de stabilité, viennent de l’imbrication de trois facteurs qui forment le dispositif de la doctrine stratégique nationale. Le premier est lié à la formation et au perfectionnement des connaissances. Ces deux instruments reviennent de façon constante dans les Ordres du Jour de SM le Roi Mohammed VI et se matérialisent par des initiatives mettant en valeur la technicité croissante du métier du militaire. La création du Collège Royal de l’Enseignement Militaire Supérieur (CREMS) en octobre 2000, ouvre la voie au perfectionnement des officiers supérieurs à travers un programme d’enseignement national de haut niveau aussi bien sur le plan technique que cognitif. Parallèlement, il a été entrepris la modernisation des autres instituts et centres de formation en les dotant des moyens nécessaires à l’enseignement et à la simulation. La formation à l’international dans le cadre bilatéral ou multilatéral est un autre levier de la mise à niveau du savoir-faire militaire nécessaire pour atteindre un degré performant dans l’interopérabilité humaine et technique. La coopération dans le cadre notamment du Dialogue méditerranéen de l’Otan, permet aux militaires nationaux d’accéder à des cycles de formation à forte valeur ajoutée académique et opérationnelle.
Dès le tout début de Son Règne, Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d’Etat-Major Général des Forces Armées Royales, a tenu à créer le Collège Royal de l’Enseignement Militaire Supérieur (CREMS), le 7 janvier 2000. Depuis cette date, le CREMS assure la formation de l’élite militaire du Royaume et celle des pays alliés. Cette institution militaire contribue à la préparation des officiers supérieurs d’Etat-Major à tenir des postes de responsabilité en développant chez eux l’esprit et la compétence interarmées.
Ainsi, les deux niveaux de formation militaire supérieure, le Cours Etat-major et le Cour Supérieur de Défense, sont situés sur le même site, dans une démarche cohérente et homogène. Ils font de l’expérience marocaine une référence dans ce domaine.
Les Directives Royales ont orienté le cursus de formation au CREMS qui se compose de plusieurs modules : opérationnel, général, techniques d’Etat-Major, communication et management, et de modules spécifiques d’armée.
Par ailleurs, Sa Majesté le Roi, Chef Suprême et Chef d’Etat-Major Général des FAR, a bien voulu honorer par sa présidence effective, le 3 juillet 2001 à Kénitra, la cérémonie de sortie de la première promotion du Collège Royal de l'Enseignement Militaire Supérieur (CREMS), composée de la première promotion du Cours Supérieur de Défense et de la 35ème promotion du Cours Etat-Major.

Création du Cours Supérieur Interarmées de l’Intendance (CSII), pour une amélioration de la fonction administrative militaire
Dans le cadre de la recherche d’une amélioration constante de l’administration militaire et pour répondre aux besoins croissants des Forces Armées Royales en cadres de haut niveau, Sa Majesté le Roi a donné Ses Hautes Instructions pour la création du Cours Supérieur Interarmées de l’Intendance.
Ainsi, l’enseignement militaire supérieur a été renforcé à partir du 27 juin 2000, par cette école d’intendance, implanté à Marrakech qui assure la formation des Intendants militaires à vocation interarmées (Terre, Air, Marine et Gendarmerie Royale). L’objectif de ce cours est de dispenser aux Officiers Stagiaires marocains et étrangers une formation d’administrateur militaire de haut niveau et une formation universitaire générale les préparant à occuper des fonctions administratives, financières et logistiques, non seulement au sein des Forces Armées Royales, mais également dans le cadre des opérations de maintien de la paix, sous l’égide de l’ONU et de l’OTAN.


Unité de Formation et de Recherche (UFR), pour une formation géostratégique de haut niveau
Dans un autre registre, Sa Majesté le Roi a ordonné depuis juillet 2007, l’instauration d’une Unité de Formation et de Recherche pour combler les lacunes en matière d’enseignement de la géopolitique et de la défense.
Ainsi, un partenariat a été conclu entre l’Université Mohammed V, la Commission Marocaine d’Histoire Militaire et le Collège Royal de l’Enseignement Militaire Supérieur, pour doter les Institutions militaires et civiles du Royaume d’une élite capable d’informer et d’analyser les mutations et les grands enjeux de l’environnement géostratégique du Maroc.

Aux côtés de ces formations, le Chef Suprême a ordonné le recours à la simulation pour l’entraînement des composantes des FAR dans un soucis de donner à ces composantes les moyens de leurs ambitions avec une souplesse, un niveau de coût et une sécurité que n’offrent pas les exercices réels.

Promotion de la simulation dans les FAR
Sa Majesté le Roi a bien voulu inscrire au rang des priorités l’utilité et la nécessité de la simulation dans la formation et l’entraînement du personnel militaire des FAR à tous les niveaux. Il a ainsi indiqué dans une Directive d’Instruction, datée du 28 mars 2000, que : « Les impératifs des coûts liés aux exercices, à la formation des équipages et à la complexité croissante des systèmes d’armes, conduisent à tirer les meilleurs avantages des moyens de simulation. La réalisation de ces moyens didactiques, avec pour objectif d’équiper progressivement les écoles, Centres d’instruction et PC des grandes unités, doit être inscrite comme une priorité par les échelons concernés. »
C’est ainsi que les Unités de l’Armée de terre se sont progressivement dotées des moyens, leur permettant d’intégrer les techniques et systèmes de simulation dans le processus de formation et d’entraînement de leur personnel.
En conséquence, l’Ecole Royale d’Infanterie (ERI) dispose d’un centre de simulation Romulus et d’un simulateur de tir en salle pour armes légères et Lance-Roquette Anti-Char pour l’instruction et la formation opérationnelle des cadres officiers subalternes et sous-officiers. La 2e Brigade d’infanterie Parachutiste et le Collège Royal de l’Enseignement Militaire Supérieur disposent, chacun, d’un Centre de simulation Janus. Le Centre d’Instruction des Blindés dispose du système de simulation tactique Romulus V5 et de plusieurs autres simulateurs de conduite et de techniques de tir, ainsi qu’un simulateur de tir missile. L’Artillerie dispose, quant à elle, de différents types de simulateurs de tir. Les plus distingués sont la nouvelle version du simulateur SIMArt et le simulateur 3D.
Les Forces Royales Air se sont dotées du simulateur de l’avion école T6-C. Celui-ci permet aux élèves pilotes d’apprendre les systèmes basiques, les procédures de fonctionnement et les manœuvres élémentaires du pilotage. Ces simulateurs fournissent une réponse aux contraintes du temps avec un rapport coût-efficacité mesuré.
En matière de chasse, les Forces Royales Air se sont dotées de simulateurs Mirage F1 et Fantôme F5, ainsi que de simulateurs d’hélicoptères, pour la formation et l’entraînement des pilotes de chasse nationaux et étrangers.

Dans la Marine Royale, le simulateur de manœuvre et de navigation a été inauguré en 2003, pour permettre aux élèves officiers de l’Ecole Royale Navale d’assimiler des matières théoriques par un entraînement pratique dans une ambiance hautement réaliste tout en améliorant les conditions de sécurité et en rationalisant les dépenses.
Le Centre de Simulation et d’Entraînement Naval de la Marine Royale s’est doté d’un réseau informatique local composé d’un ordinateur central relié à plusieurs consoles faisant office d’une unité de combat (bâtiment de surface, avion, sous-marin, hélicoptère, base à terre). Grâce à la mise en jeu des scénarii proches de la réalité opérationnelle des unités combattantes, le simulateur permet d’organiser l’entraînement des équipes des centres d’opérations dans les quatre domaines de lutte (antiaérienne, antisurface, anti-sous-marine et de guerre électronique). Il permet aussi l’acquisition et la maîtrise des techniques et procédures nécessaires à la conduite des opérations au sein d’un Etat-Major, d’une Force navale et d’une unité de la Marine Royale.

Source : https://far-maroc.forumpro.fr/

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